Suite à notre première interview, j’ai voulu en savoir d’avantage sur les impacts de la production du coton que ce soit du point de vue environnemental, social ou économique. Voici en quelques points les éclairages que j’ai pu obtenir de la part de Michelle Rousset, responsable de l’entreprise Fair Fibers.
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Une solution respectueuse de l’environnement
Contrairement à la production conventionnelle de coton qui était illustrée plus haut, la production biologique semble être la solution la plus complète puisqu’elle satisfait tous les critères de durabilité.
Sur le plan environnemental, la rotation des cultures permet de ne pas appauvrir la terre jusqu’à la rendre infertile pendant des années comme dans le système conventionnel.
L’utilisation de pesticides et d’engrais est totalement prohibée au profit de méthodes bio comme l’utilisation de gaz biologiques ou encore l’apport de matières végétales ou animales riches comme le sang ou le composte.
Afin de limiter l’apport en eau et de réduire la consommation, la culture biologique utilise des réservoirs d’eau afin de récupérer les eaux de pluie.
Une amélioration des conditions sociales
Généralement regroupés en coopératives agricoles, les moyens à disposition des agriculteurs sont plus importants pour la mise en place de formation et de coaching. Les conditions de travail n’en sont que plus sûres et plus dignes.
La culture biologique du coton nécessite, par ailleurs, plus de main d’oeuvre pour des qualifications souvent basses ce qui profite aux plus démunis.
De plus, le consommateur dispose d’une meilleure traçabilité ainsi que d’une plus grande transparence du fait du raccourcissement de la chaîne de production. Les acteurs sont plus facilement identifiables.
Etant sensiblement moins exposés aux produits chimiques contenus dans les pesticides et insecticides, les agriculteurs sont moins affectés par les maladies respiratoires, allergies et autres vertiges.
Enfin, il existe encore de nombreux bénéfices comme par exemple, l’amélioration de l’accès aux soins médicaux ou encore la scolarisation des enfants et l’émancipation des femmes.
La viabilité économique
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les productions de coton biologique ont de bons rendements. L’organisation en coopératives permet de créer des banques de semences qui permettent de replanter à moindre coût. De plus, les agriculteurs bénéficient de garanties d’achat pendant 5 ans à un prix minimum garanti.
Ces structures permettent la mise en place de microcrédit à taux zéro pour les fermiers, ou encore la perception de primes, ce qui les aide à sortir de l’endettement dans lequel ils étaient plongés dans le système traditionnel (coût des pesticides, insecticides, achat d’OGM). L’amélioration des conditions économiques tend à réduire le nombre de suicides pour cette partie de la population.
Les bénéfices sont réinvestis directement sur place ce qui permet la création d’une boucle vertueuse de la production de coton avec des impacts positifs à tous les niveaux.
En espérant que cet éclairage vous a intéressé. Si vous voulez faire partie de la boucle vertueuse vous pouvez vous renseigner ici !
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