Si l’on entend bien souvent parler des dirigeants de PME qui s’offusquent des décisions du gouvernement et notamment récemment du budget 2013, l’on entend ces temps-ci moins parler des agriculteurs. Pourtant, cela fait bien longtemps que la Politique Agricole Commune se mord la queue et que nos agriculteurs souffrent d’un système pourri, prônant le gaspillage et le produire plus… Pour produire plus.
Une révolution source de tous les maux
Avec l’introduction de la production de masse depuis 1900, l’agriculture n’a pas été épargnée. On voit alors à l’époque que les bénéfices dans la révolution industrielle agricole.
L’amélioration des rendements permet alors de nourrir plus de monde et on voit alors la possibilité de mettre fin aux problèmes de famine. Plus que des débouchés, c’est le métier d’agriculteur qui est rendu moins pénible physiquement grâce à l’aide des machines.
Les rythmes s’accélèrent. Les terres s’appauvrissent.
La mondialisation n’arrange rien
La mondialisation change aussi la donne et laisse des puissants comme Monsanto devenir les rois du pétrole… Ou plutôt des graines OGM ainsi que des pesticides et herbicides.
On se souvient d’ailleurs du drame de Union Carbide à Bhopal en Inde dans les années 80. Les plus grandes firmes chimiques sont aussi les créatrices de l’agent orange.
Qui peut croire qu’une entreprise, oeuvrant pour la guerre dans ses pires travers, soit aussi celle qui nous nourrit.
Le problème actuel
L’agriculteur est aujourd’hui sous la pression du marché qui demande toujours ce qui a laissé le champs libre aux industries chimiques pour développer des herbicides, pesticides et OGM afin « d’aider » à accroître la production.
Jusque là rien d’affreux mais en réalité les industries ne cherchent qu’à vendre toujours plus. Ces pesticides et herbicides en plus de devenir néfaste à forte concentration pour nos nappes phréatiques, sont responsables de la disparition de certaines espèces d’insectes.
L’Indienne Vandana Shiva les accuse même de créer de nouvelles espèces nécessitant encore plus de pesticides et d’herbicides que les espèces originelles.
Ceci n’est pas impossible vous avez pu remarquer que lorsque vous ne traitez pas un rosier pour ses maladies, certes il est moins beau mais il se renforce d’années en années et tend à devenir de plus en plus beau.
Faites le test dans un petit coin de votre jardin.
Une solution indienne
Il s’agit de retrouver des techniques de production originelles et biologiques tout en conservant les avantages de l’industrialisation.
Un groupe d’agriculteurs fonctionnant, par exemple, en coopérative pourrait mettre en place une banque de semence ainsi, ils ne serraient plus obligés d’acheter leurs graines. Cela permettrait aux agriculteurs de ne plus être dépendants du système et de contrôler leurs récoltes, leurs coûts ainsi que leur impact sur l’environnement.
Portrait de Vandana Shiva
Vandana Shiva est une activiste indienne prônant la justice globale. Diplômée de physique et écrivain, elle expose sa théorie intitulée La démocratie de la terre. Elle met ainsi en avant les principes suivants :
- éco-responsabilité
- justice économique
- durabilité globale
1987 : elle fonde la « Navdanya » au sein de laquelle elle enseigne une agriculture biologique et aide les petits agriculteurs indiens à ne pas être dépendant du système. Cette ferme fait aussi office de centre d’étude ainsi que de banque de semence.
2005 : elle s’oppose au brevetage du vivant lors d’un procès au Tribunal de la Haye.
Pour en savoir plus sur le thème de l’agriculture durable je vous conseille cette lecture (en anglais)
A bientôt !
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