Aujourd’hui j’accueille Marion Fichet du projet Classe de Glace : un programme scientifique et un concours qui offre l’opportunité à une classe d’écoliers de voyager au Groënland pour les sensibiliser au changement climatique. Elle répond à nos questions ci-dessous.
Merci Marion pour tes réponses !
– Bonjour Marion, alors aujourd’hui nous allons parler « éducation » et « changement climatique ». Que peux-tu nous dire sur le projet « Classes de glace » ?
Classes de glace est un programme pédagogique ambitieux, destiné aux classes de CM2 et dont l’objectif est de sensibiliser les plus jeunes au réchauffement climatique.
Grâce aux travaux réalisés par des chercheurs spécialistes du Groënland, des fiches pédagogiques sont conçues et mises à disposition des professeurs des écoles. Parmi les thèmes abordés : l’eau, les conséquences de la fonte des glaciers, l’histoire des explorations polaires, la culture Inuite… Une fois le chapitre terminé, les professeurs des écoles pourront présenter les réalisations de leurs élèves à un jury prestigieux, et ainsi participer à un concours. La classe gagnante partira une semaine au Groënland, sur les traces des explorateurs et à la rencontre des Inuits pour constater de visu les dégâts causés par le réchauffement climatique.
– Peux-tu présenter l’équipe qui porte ce projet ?
Aldo Penin est le porteur du projet, au sein de la structure Rimedia Event Solutions, créée par Rimedia Porcu. Il explore les Pôles depuis 18 ans et a encadré de nombreux scientifiques lors d’expéditions au Groënland. En 2007, il a également permis à deux adolescents handicapés moteurs de se joindre à l’un de ces voyages scientifiques.
Il a créé son entreprise, aujourd’hui intégrée à l’agence Rimedia Event Solutions qui organise pour des entreprises des événements hors normes tels que des incentives et des team buildings.
Quant à moi, je suis étudiante en apprentissage au CELSA en Master 2 Management de la communication. Mes précédents stages m’ont permis d’acquérir des compétences dans la communication institutionnelle principalement. Les problématiques liées au développement durable m’ont toujours passionnée, moi qui suis originaire d’un petit village bourguignon entouré de vignes. J’ai rejoint Aldo et l’équipe Rimedia Solutions mi-octobre sur ce projet.
– Quel est l’enjeu d’éduquer sur la fonte de la calotte glaciaire ?
La couverture glaciaire du Groënland est la seconde au monde par ordre d’importance. Sa débâcle aurait des conséquences catastrophiques puisque sa fonte totale élèverait le niveau des mers de sept mètres. C’est également l’un des lieux sur Terre où l’impact du réchauffement climatique est le plus visible et modifie le quotidien des Inuits : la banquise se forme de plus en plus tard et complique la principale activité locale : la pêche. Aller au Groënland et rencontrer les Inuits permettra aux enfants de comprendre plus concrètement les impacts du réchauffement climatique dont on parle beaucoup mais dont les effets nous paraissent encore flous.
– Que se passera-t-il une fois que l’expédition et l’étude terminées ?
Notre objectif est de rendre ce projet pérenne. Nous nous entourons de professeurs des écoles pour créer un programme adapté à leurs attentes, tout en travaillant avec des scientifiques pour vulgariser leurs travaux et sensibiliser les enfants. Nous voulons travailler main dans la main avec l’Education Nationale pour qu’à chaque rentrée, le programme pédagogique soit actualisé avec les nouvelles recherches scientifiques et le concours relancé.
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