Qui a pris cette photo ?
Il est 20h. Le soleil commence à se coucher en cette période printanière. Cela fait maintenant 1h que la plupart des cours de l’université sont terminés. Les étudiants sont déjà dans les bars en train de profiter des happy hours pour se changer d’air.
Mais l’université n’est pas vide pour autant. Les employés continuent de ranger et de nettoyer les salles de cours et les amphis. D’ailleurs, les tableaux ne sont jamais correctement effacés ! Encore du travail en plus. Magalie entre dans l’amphithéâtre principal dont le dernier cours lui semblait être du droit. Elle s’apprête à effacer le tableau comme à son habitude, mais elle entend une profonde respiration venant de la pièce. Prise d’étonnement, elle allume les lumières éclairant les fauteuils… et à sa grande surprise, elle découvre un étudiant totalement endormi. Et pas à moitié ! La situation est trop loufoque pour ne pas en garder un souvenir. Elle dégaine son smartphone et prend la photo que vous voyez ci-dessus…
Qu’est-il arrivé à cet étudiant ?
Non il n’a pas été agressé, ni drogué à coup de somnifères. Il a juste décroché. Totalement décroché du cours. Et comme l’amphi était à moitié vide, ses amis n’étaient pas venus. Personne n’a fait attention à lui, personne ne l’a réveillé et tout le monde est parti (même le professeur ne s’en est pas rendu compte).
En récitant son livre et en faisant défiler des « slides » remplies de textes illisibles, les étudiants n’étaient pas vraiment emballés par ce cours. Ils préféraient surfer sur leur iPhone pour suivre « l’actualité » sur facebook ou sur twitter. Ainsi, la salle de cours étant déjà à moitié vide, elle est à demie remplie d’étudiants qui sont physiquement présents, mais mentalement absents. Ils fuient une réalité qui ne leur correspond pas, et comme les nouvelles technologies leur permette de le faire, ils ne s’en privent pas. Avez-vous déjà été confronté à cette situation, en tant qu’étudiant ou en tant que professeur ?
Que faire pour éviter ce syndrome de l’amphithéâtre à moitié rempli de zombies ?
Il faut se coller à leur réalité. Aujourd’hui, le cerveau d’un jeune n’est plus comme le cerveau d’un moins jeune. Le jeune aime être connecté, il aime l’instantané, il aime le beau le design, il aime la nouveauté, il aime les histoires, il aime les challenges… Et lorsqu’il n’aime pas, il ne fait pas… Le jeune n’aime pas la contrainte.
Alors pour que tout le monde soit content, heureux et que l’on soit dans une situation gagnant-gagnant, faisant ce que les jeunes aiment !
- Arrêtons de proposer des powerpoints lamentables ! Lisez Olivier de Simpleslide. Voici un exemple de présentation powerpoint qui pourrait vous réconcilier avec le jeune :
- Créons de l’interaction. Faisons les parler sans les juger (rapellez-vous, le jeune n’aime pas la contrainte ou la relation hiérarchique).
- Ils aiment le fun ? Alors faisons les apprendre en s’amusant. Faisons les jouer.
- Ils aiment le hich-tech ? Alors faisons les travailler sur des tablettes.
- Ils aiment la nouveauté ? Alors faisons des débats sur l’actualité.
- Enfin, n’hésitons pas à recourir aux anecdotes, aux histoires. Même si la théorie est utile, il faut l’habiller de concret et d’histoires racontées.
Recollons avec leur réalité et arrêtons de nous obstiner dans un système dépassé.
Pensez-vous aussi que le système éducatif peut-être amélioré ? Quelles sont vos idées ?
Nellypo
Peut-être faudrait-il intégrer des NTIC au sein des programmes, pour les rendre plus interactifs, mais permettre aussi à l’étudiant de se sentir plus impliqué et qu’il avance à son rythme.
Nelly, http://www.eduperformance.com