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« Le ministère de la Défense et des Anciens combattants a une responsabilité particulière dans le domaine de l’environnement »

Voilà ce qu’écrit le Ministère de la Défense dans sa brochure. En effet, le constat est qu’elle a un gros impact et donc une grande responsabilité dans le domaine de l’environnement comme nous pourrons le voir ci-dessous.

Mais hormis ce constat, est-ce que l’armée, qui potentiellement est utilisée pour nous défendre mais aussi pour faire la guerre, peut-elle être développement durable ?  Voici mon petit article de réflexion et de réaction face à cette phrase d’accroche.

L’armée et l’environnement (écologie)

L’armée a recours aux outils suivants :

• aviation
• engins explosifs
• transports terrestres lourds
• satellites (et donc envois de fusés depuis la Terre)
• …

Autant d’éléments qui impliquent une forte consommation de ressources fossiles (pétrole entre autre), et donc non durables et nuisant à l’environnement ( pensez aux sables bitumineux au Canada ou aux marrées noires).

De même, les usines de productions d’engins militaires et d’engins explosifs ne sont pas les usines chimiques les plus douces pour notre environnement (sans oublier les bombes nucléaires et tous les essais que l’on a pu faire pour prouver qu’on peut se « défendre »).

Enfin, lorsque l’armée est en action, par le bombardement, les sols sont très fortement endommagés, autant que l’atmosphère est polluée.

Un impact environnemental et écologique très important donc.

Le militaire et l’économie

L’industrie militaire peut apporter de forts revenus par la vente d’armes. D’ailleurs la France fait partie des plus grands exportateurs de produits militaires au monde, un vrai pilier de notre belle économie. Je vous conseille fortement de regarder le film « Lords of War » (« Seigneurs de Guerre ») avec Nicolas Cage pour vous faire une idée de ce marché.

Mais où mettre l’éthique là-dedans ?

De plus, que pensez-vous du coup de la guerre pour un pays comme les Etats-Unis qui font déjà face à une dette inimaginable ? Pas sûr que l’économie de la guerre soit durable…

Mais l’armée permet également d’entretenir le tissu économique local dans certaines zones rurales en difficulté économique.

Le social dans la Défense

L’armée crée des emplois. C’est une bonne chose dans un environnement de crise économique et sociale lié au chômage. De plus, elle permet de réinsérer des personnes en difficulté. Cependant, lorsque l’armée est utilisée dans le cadre de la guerre, est-ce que l’impact social de cette branche reste positif ?

Pensons par exemple aux pertes humaines, aux déchirements familiaux et aux traumatismes psychologiques et physiques. L’impact social est nuancé.

Le sociétal

L’armée joue un rôle prépondérant dans la stabilité politique d’un pays. Elle permet de conserver une continuité malgré les changements de gouvernements ou de Président, et surtout en cas de crise politique.

Mais encore une fois, lorsque l’armée entre en jeu, et notamment dans des territoires étrangers, quels sont les impacts sociétaux de son activité ? Et en cas de coup d’Etat comme nous avons pu le voir à Madagascar, peut-on dire que l’armée joue un rôle « stabilisateur » dans le système social d’un pays ?

Toutes ses questions prouvent que oui, l’armée, la Défense, a un rôle majeur dans le développement durable, surtout en ayant un impact aussi énorme sur toutes les sphères du développement durable (économique, environnementale, sociale et sociétale).

Maintenant que nous en avons fait le constat, quelles solutions concrètes apporter pour réduire son impact ?

Je ne suis pas du tout expert dans le monde militaire, mais je me suis dit « pourquoi pas » en pensant à ces deux pistes :

1. Utiliser l’armée comme laboratoire des technologies et des innovations de demain. On pourrait ainsi développer des prototypes innovants pour la partie environnementale avant un déploiement dans la société civile comme la production d’énergie renouvelable, les transports ne reposant plus sur la combustion d’énergies fossiles…
2. Lors d’interventions militaires inévitables, opter pour la formation sur le terrain des forces locales plutôt que par l’intervention réelles des troupes (d’autant plus que les conflits militaires ont évolué et ne reposent plus sur des conflits « conventionnels » mais plutôt sur des conflits de type « guérilla »).

Et vous, que feriez-vous pour rendre l’armée plus durable ?
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