Je vous présente notre nouvelle interview entrepreneur responsable ! Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à la filière textile et à ses implications sociales, économiques et environnementales aux cotés de Michelle Rousset, fondatrice de Fair Fibers.
Bonne lecture !
Bonjour Michelle, pouvez-vous nous éclairer un peu sur votre parcours ?
Après un parcours publicitaire, j’ai orienté mon activité vers l’importation de textiles. Riche de mon expertise dans ce secteur, j’ai souhaité faire du commerce d’une autre manière, plus juste, plus équitable et surtout avec des produits plus responsables sur les plans environnemental et social.
Qu’est-ce que Fair Fibers ? Pouvez-vous nous dire un mot sur la mission de votre entreprise ?
Le métier de Fair Fibers, depuis sa création en 2005, est d’accompagner les entreprises dans leur démarche de développement durable, et plus particulièrement de communication responsable en leur proposant des produits d’image différenciants et sur mesure.
Il s’agit donc beaucoup de textile d’habillement (t-shirt, sweat-shirt, chemises, polaires, tabliers, foulards…), de textile de maison (serviettes éponges, drap de plage, peignoirs…) et mais aussi d’objets éco-conçus et/ou recyclés.
FairFibers c’est aussi la mise à disposition de son expertise et de sa créativité pour le lancement de nouveaux projets comme une ligne de vêtements mais aussi une cellule de veille afin de détecter les nouvelles tendances et nouveaux produits.
Quelles sont les valeurs que vous portez au sein de votre société ?
Nous portons au quotidien des valeurs humaines et sociales fortes renforcées par des valeurs d’éthique et de solidarité que nous cultivons à l’égard de nos fournisseurs, de nos clients et de nos salariés. Nous entretenons une culture de proximité avec nos clients, partie prenante prépondérante dans notre activité.
De façon plus pratique, nous prenons en permanence la mesure des risques et veillons aux bons respects des processus de contrôle pour la fabrication de nos textiles et objets. De même que nous avons une démarche de qualité avec mise en place de certification et de labels pour nos produits.
Par quoi passe le développement durable au quotidien ?
Sur un plan social, la proximité avec nos clients et fournisseurs et les relations humaines que nous entretenons avec eux.
Sur le plan environnemental, nous nous préoccupons de la gestion de nos déchets quotidiens. Afin de limiter les émissions de Gas à Effets de Serre (GES), nous organisons dans la mesure du possible, des conférences clients via Skype. Nous privilégions bien entendu les déplacements en train, et bien sûr étant basés sur Paris, les RDV en vélib’ ou en métro !
A l’heure où le textile n’est plus fabriqué chez nous, quel est l’avenir de la filière textile française ?
Il existe aujourd’hui de réelles opportunités pour les entreprises du textile habillement de développer leur activité, à condition de faire preuve d’innovation tant du point de vue technologique que dans les dimensions immatérielles des produits.
Le textile habillement pourrait redevenir un secteur d’avenir pour les entreprises françaises pour peu qu’elles sachent saisir les opportunités qui se présentent aujourd’hui.
Il existe de nouveaux leviers de croissance – création, innovation, marketing, nouveaux modes de commercialisation et distribution – fondés sur les attentes des consommateurs, dont les entreprises doivent se saisir.
De nouveaux marchés, plus ciblés, s’apprêtent donc à émerger pour répondre à une demande de consommation responsable, consciente, qui intègre dans un même mouvement les valeurs de durée, de respect, d’éthique, alliées au plaisir. L’enjeu pour les entreprises est aujourd’hui d’élaborer une offre qui réponde aux souhaits de ces consommateurs en termes de produits et de prix.
Par quoi passera le renouveau du textile Made In France selon vous ?
Par la ré-industrialisation, la réappropriation du « made in France » en rattachant un savoir faire identifiable à « une marque pays » comme peut l’être le Swiss Made en horlogerie.
Ré-industrialiser, c’est aussi associer le « création France » mais aussi « la fabrication France » afin de ne pas être seulement protectionniste mais aussi de prendre sa place dans une mondialisation équilibrée : c’est seulement de cette manière que la « marque France » retrouvera une véritable identité et qu’un avenir industriel restera possible.
Le renouveau du « made in France » passe aussi par les exportations. Aujourd’hui, les PME peuvent se développer sur les marchés étrangers en s’appuyant sur l’image de la France et de son savoir faire pour gagner des parts de marchés.
Quelles innovations avez-vous apporté à la filière du textile ?
Nous avons crée pour les magasins Biocoop une polaire pour les employés, entièrement éco-concue et fabriquée en France. Pour cela, nous avons acheté le fil en PET recyclé en Italie (bouteilles plastiques transformées en fibres) et les tricotage/teinture/confection ont été réalisés en France.
Nous souhaitons offrir à nos clients des produits porteurs de sens. Avec cette nouvelle gamme, nous montrons qu’il est aussi possible de fabriquer localement à des prix attractifs, dans des conditions sociales justes, à partir de matières premières de qualité, réduisant ainsi considérablement notre empreinte écologique.
Quelle est votre définition du développement durable sans utiliser les mots [besoin, environnement & développement] ?
C’est de replacer l’être humain au centre de l’économie afin que notre quotidien soit plus juste, plus équitable et plus solidaire.
Enfin, le développement durable pour Fair Fibers est de démocratiser d’une façon moderne un commerce éthique qui ait un sens pour tous : les paysans, les transformateurs, les entreprises et le consommateur final.
Pour plus d’information :
FairFibers
7 rue de Bruxelles
75009 Paris
MichelleRousset
06 07 12 17 41
contact@fairfibers.fr
Alexandre
Je trouve très bien que des entreprises ses battent pour défendre notre savoir-faire ! Bravo et merci !