Sur le devdurable.com, nous ne pensons pas qu’écologie ! Le thème social est aussi un sujet qui nous tient à coeur puisqu’il compose à part entière les fondements du développement durable.
Pour nous, une société est viable, si nous respectons l’environnement, si nous créons de la valeur (monétaire ou non !) et si bien entendu les principes d’équité et de justice sociale sont respectés.
Un constat sombre
Cette idée d’article m’est venue lors d’une soirée avec des amis de longue date. Chacun de nous a des parcours différents pourtant, nous sommes aujourd’hui tous dans la même situation. Après avoir réalisé notre stage de fin d’études, nous n’arrivons pas à trouver notre premier emploi. Pourtant, nous avons tous de « beaux parcours » que ce soit en droit des affaires, en génie civil ou encore en grande école.
Afin de mieux comprendre ce phénomène, il convient de regarder quelques années en arrière. Depuis 2010, les chiffres s’aggravent de façon significative dans l’hexagone. Ce qui est en partie dû à la première crise que nous avons subis. En effet, fin 2010, les chiffres officiels annonçaient qu’un quart des jeunes étaient dans une situation difficile tous niveaux d’études confondus. Des résultats effarants au niveau européen puisque nous nous situions à l’époque juste derrière l’Espagne et l’Italie où le chômage, de façon générale, est un phénomène quasi structurel, du moins une variable redondante dans l’activité économique.
Ce sont l’Allemagne et les Pays-Bas qui remportent la partie avec 8,5% de chômage seulement chez les jeunes, avec néanmoins des systèmes bien différents des nôtres.
L’OIT met en garde contre le «traumatisme» de toute une génération de jeunes travailleurs confrontés à un dangereux mélange de chômage élevé, d’inactivité et de travail précaire accrus dans les pays développés, ainsi qu’à une multiplication des travailleurs pauvres dans les pays en développement.
Pourtant, le marché du travail en France se renouvelle au rythme de 750 000 départ à la retraite chaque année et autant de jeunes diplômés qui arrivent. Qu’est ce qui ne tourne pas rond ?
Un faisceau de raisons
Comme dans notre société beaucoup de choses sont corrélées et interdépendantes, malheureusement pour nous, il est difficile de trouver LA cause réelle de notre situation. J’ai fait ma petite analyse et voici les raisons que j’ai pu trouver. Je vous invite d’ailleurs à commenter cet article car je suis curieuse de connaître vos hypothèses.
- Un système éducatif défaillant
Depuis une dixaine d’années, le système éducatif est en crise avec pour résultat des enseignants démotivés et des jeunes en échec scolaire. Notre système en silo cloisonne des profils dans des cases menant à l’échec. Vous pouvez d’ailleurs constater que la spécialisation accrue aboutie aux profils de mes amis et au mien avec comme résultat de jeunes chômeurs très qualifiés mais dont les entreprises ne trouvent pas l’utilité.
Que feriez-vous pour améliorer l’employabilité des jeunes ?
- Des entreprises qui ne jouent pas le jeu
Ce sont elles qui détiennent une partie des clés pour débloquer cette situation mais pour cela elles doivent jouer le jeu et investir une partie de leur temps à travailler main dans la main avec le système éducatif afin de faire remonter leurs besoins en main d’oeuvre. Les entreprises ne jouent donc pas le jeu et en plus, elles tirent profit du système.
En effet, combien d’entreprises proposent des stages aux jeunes diplômés qui ne débouchent sur aucune offre d’emploi alors même que le but du stage est de rendre les jeunes diplômés plus opérationnels ?? Combien d’entre nous ont expérimentés l’entreprise croqueuse de stagiaires qui tourne grâce à l’utilisation de profils déjà très opérationnels puisque très adaptables ?
Loin de moi l’idée de jeter la pierre aux entrepreneurs et de faire une généralité. Comment faire évoluer les choses en faveur des jeunes diplômés dans l’entreprise ? N’en ont-elles tout simplement pas besoin ? Si vous étiez dans cette situation que feriez-vous pour favoriser les jeunes diplômés ?
- Une conjoncture économique défavorable
Pour un peu nous aider dans cette situation, la conjoncture économique se dégrade depuis 2010. Je suis convaincue que nous devons chacun chercher une autre source de création de valeur. Si l’argent est nécessaire aujourd’hui dans nos échanges ne croyez -vous pas qu’elle a pris une place trop importante, que la place financière est trop grande ? N’est-il pas nécessaire de retrouver de vraies valeurs de solidarité et d’écoute des autres ? Qu’en pensez vous ?
- Une mésentente sur les solutions à mettre en place
Si les sociétés qui sont moins touchées que nous présentent de bons résultats en matière de chômage chez les jeunes, il est bon de s’en inspirer. Néanmoins, il est tout à fait inutile, dans notre économie mondialisée de tenter de répliquer des modèles qui ne fonctionneraient peut-être pas à une échelle plus grande. Chaque société a les clés en main pour améliorer sa situation mais nous sommes comme touchés d’un certain attentisme et d’un certain manque de réactivité quant aux problèmes qui sont les nôtres.
La solution Y
La génération Y se compose des personnes nées entre 1970 et 1990. Elle représente environ 13 millions de personnes en France. Cette génération Y est porteuse des valeurs de bien-être au travail, de web 2.0 et sait travailler dans un environnement musical, de partage et de connexion en permanence aux réseaux sociaux.
Mais, trop jeune, cette génération n’a pas encore accès aux postes stratégiques de l’entreprise. Il faut donc trouver une façon pédagogique de faire comprendre à la génération X comment tirer profit de cette génération innovante et porteuse de changement. Est-ce que vous vous trouvez dans cette situation ? Avez-vous des idées à mettre en place pour favoriser la relation XY ?
Est ce que vous pensez que cet article peut vous aider ? N’hésitez pas à prendre contact et à échanger pour enrichir le débat
Pesabary
Il n’y a pas de recette miracle j’en ai peur… Peu de sociétés sont en situation de plein emploi. Sauf à faire du dumping social comme le fait actuellement la Chine. Mais, c’est clairement pas un modèle à suivre pour moi !
On ne peut plus se reposer sur la croissance comme autrefois pour créer des emplois. Elle est à mon sens tellement dépendante de notre frénésie de consommation de produits non durables qu’elle a atteint ses limites aujourd’hui.
Il ne suffit donc pas de seulement réorienter les filières d’éducation (bien qu’il le faudrait, l’éducation et la formation ne sont plus adaptés au monde d’aujourd’hui) mais de repenser l’imbrication entre la société et l’économie. L’économie a pris le pas sur le bien-être dans nos sociétés comme tu l’as justement noté.
En résumé, il faudrait subtiliser la consommation de produits aux services,