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Dans mon précédent article, Réflexions sur l’automobile, j’évoquais des solutions de mobilité. Déjà, il faut comprendre la mobilité dans sa globalité.

Commençons par quelques chiffres, glanés pour la plupart dans les documents disponibles sur le site web du Ministère du Développement Durable.

Aujourd’hui, l’automobile représente 80% des déplacements quotidiens en France.  Elle est donc quasiment l’unique mode de transport pour une très grande majorité des Français, sachant que les ¾ des déplacements ont un taux d’occupation faible, aux alentours d’un peu plus d’un occupant par véhicule. Dans un rapport du Sénat, il est aussi estimé qu’une voiture est en moyenne utilisée à seulement 8% du total de sa vie.

Ces chiffres reflètent le gaspillage considérable que l’on fait de l’usage de la voiture. Gaspillage de carburant et gaspillage de matières premières qui la composent, depuis leur fabrication jusqu’à leur entretien. Indispensable pour de nombreux déplacements, ne pourrait-on pas en optimiser l’utilisation ? Dans d’autres cas, ne pourrait-on pas la substituer à d’autres types de transports ?

Pour cela, il faut voir les besoins de mobilité dans leur globalité et en décomposer les différents types de besoins afin d’y apporter la solution optimale.

Nous pouvons distinguer trois types de besoins en mobilité qui peuvent regrouper la quasi-totalité des déplacements :

–          La mobilité domicile-travail, généralement de courte distance (ou domicile-école) et quotidienne ;

–          La mobilité régulière, généralement inférieure à 80km par déplacement, dont l’exemple type est de se rendre au supermarché une fois par semaine, ou les loisirs réguliers ;

–          La mobilité longue distance, supérieure à 80km, beaucoup plus rare, comme le fait d’aller en voiture sur son lieu de vacance annuel.

Pour tous ces besoins donc, les Français utilisent à 80% leur véhicule personnel. Et ça paraît évident pour beaucoup ! Sa disponibilité immédiate, sa facilité d’utilisation, son confort, son long rayon d’action, bref, ses indéniables avantages en font un outil indispensable, d’autant plus dans les territoires où l’offre de transports en commun ne peut satisfaire l’accomplissement de ces besoins. Aucun autre mode de transport ne remplacera parfaitement l’automobile : c’est pour ça qu’elle sera toujours utile. Mais il faut dépasser ce cadre d’un déplacement – un mode de transport : la mobilité multimodale, où l’on effectuera un trajet avec plusieurs types de transports est la solution d’avenir.

A la manière d’un réseau de métro, les territoires devront être émaillés de différents modes de transports pour répondre à ces besoins : fini donc le dogme du tout autoroute, ou même du tout TGV. Il faut associer, trouver les complémentarités : tram-train, bus-autopartage, vélo-métro…

Mais si déjà les communes réfléchissent généralement à ces problématiques, à travers les plans de déplacements urbains (PDU), ne pourrions-nous pas y réfléchir individuellement ?

En répertoriant nos déplacements, on s’aperçoit vite du véritable coût de l’usage d’une voiture ! En envisageant ensuite des solutions de remplacement, on répond alors à plusieurs problèmes : environnementaux, économiques, et de santé publique.

Mais il ne faut pas oublier aussi que la mobilité s’inscrit dans un large système complexe. Ces premières questions nous ouvrent les yeux sur de nouvelles perspectives : sur la proximité des lieux dans lesquels nous nous rendons le plus souvent, ce qui rattache le problème de la mobilité à celui de l’urbanisme et du logement, et celui du temps accordé au transport, qui dépend plus de notre mode de vie.

PS.: Et pour vous aider à trouver des alternatives, voici deux sites de calculs d’itinéraire multimodal pour deux régions qui me tiennent à coeur :

JV-Malin pour la Région Centre

Mobimipy pour la Région Midi-Pyrénées

En attendant qu’un site national fasse aussi bien !

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