L’Afrique est encore largement considérée comme le continent poubelle de notre belle Terre bleue aussi bien du point de vue du développement que des populations. Les pays développés ont longtemps laissé tomber un continent hébergeant pourtant des richesses incroyables et d’un potentiel immense. Changeons un peu notre vision et participons à la mise sur pied d’un continent exemplaire en matière de développement durable. Nous allons le constater au fil de cet article : il ne reste plus qu’à agir !
Une émeraude émerge du chaos mondial
Continent souvent mis en avant pour la misère que vivent ses populations décimées par la famine et les maladies graves, l’Afrique est aussi souvent le théâtre des guerres civiles qui s’y déroulent. Pourtant, de nos jours aucun continent ne concentrent encore autant de richesses naturelles que l’Afrique.
Nous nous en souvenons tous lorsqu’en 2009 un joyau encore vierge nous apparaît grâce à google earth.. Devinez quoi ? C’est en Afrique qu’il se trouve !
L’Afrique représente 16% de la population mondiale et 20% de la surface du globe. D’après le classement réalisé par le FMI, ce sont pourtant les pays africains qui occupent les derniers rangs en matière de PIB par habitant. Mais si sa richesse économique est négligeable, son capital naturel est inestimable. L’un des enjeux du développement des pays Africains est donc la préservation de ses espaces en même temps que le développement d’une économie solidaire et équitable.
Une ambition à « contrôler »
Mais vous l’aurez compris, lorsqu’un pays se développe, ce sont les ressources naturelles qu’il exploite afin de s’enrichir. Or, pour l’avoir fait avant eux, les pays développés ont compris depuis les années 1980 qu’il est nécessaire de respecter certaines règles de développement soutenable. S’il est difficile pour nous de faire machine arrière, nous sommes en route pour le changement de nos habitudes et la réduction de nos émissions, ravageuses pour la biodiversité mondiale y compris celle d’Afrique. Il est nécessaire que les 54 pays d’Afrique respectent leur environnement dans leur quête de développement.
L’Afrique doit faire mieux que les pays que nous sommes, nous qui avons épuisé les richesses et soumise à dure contrainte la biodiversité. Comme cette situation est inéquitable puisque nous nous sommes développés à notre gré, il est donc normal que nous aidions ces pays. C’est d’ailleurs ce que prévoit le plan « pays en développement » du Protocole de Kyoto.
Nous pouvons donc mettre en avant différents axes de développement prioritaires.
Gestion des déchets
Tout d’abord, il s’agit de la gestion des ordures ménagères. C’est un enjeux crucial puisqu’il permettrait de réduire sensiblement certaines maladies infectieuses. C’est donc à la fois un challenge environnemental et social. Nous avons la technologie mais le transfert n’est pas facile à faire car les mémoires sont marquées par un passé de colonisation et d’esclavagisme. D’ailleurs, c’est là tout l’intérêt des ONG du type GERES qui font le transfert sans pour autant avoir des impacts politiques. Néanmoins, la dotation de ces organisations limitent leur avancée.
Développement énergétique viable et propre
Ensuite, il s’agit de promouvoir largement les énergies renouvelables afin que la base du développement énergétique soit viable par sa diversification. Il est facile de constater, par exemple, en France que l’indépendance énergétique est nécessaire pour le pays. Néanmoins, doit-elle strictement passer par le nucléaire ? Je pense que l’utilisation à outrance d’une même ressource n’est pas bonne au delà du débat sur le nucléaire. C’est d’ailleurs ce qu’ont compris la plupart des professionnels qui proposent déjà des parades énergétiques comme le solaire ou encore l’éolien. Pour revenir à l’Afrique, il ne s’agit pas d’éduquer mais d’indiquer. Les externalités de l’utilisation abusive des énergies fossiles, comme le réchauffement climatique, nous indiquent clairement la direction des énergies renouvelables. D’ailleurs, les gouvernements africains y participent en s’organisant et en adaptant leurs structures en ce sens (agences, institutions, etc.). Il est rassurant de constater que les Etats d’Afrique sont conscients des bénéfices d’un parc énergétique propre.
Economie sociale et solidaire
Enfin, ce dernier point est non moins important. Il concerne l’émergence d’une économie solidaire. Celle-ci est nécessaire car, encore une fois, nous pouvons constater que nos sociétés ont failli à la mise en place d’une société basée sur des valeurs de partage, de solidarité et d’entraide. Dans de nombreux pays, on peut voir que la micro-finance est très utile à la préservation de la liberté des individus et les aide à devenir indépendant et à se développer. Le développement des coopératives va aussi en ce sens. L’Afrique l’a bien compris puisque nous pouvons constater leur création. Cependant, le manque de politique démocratique en Afrique met cependant des freins à des individus pourtant entreprenants et motivés pour construire leur avenir main dans la main. Le développement en coopération et l’économie solidaire sont l’avenir.
N’hésitez pas à nous faire part de votre avis sur l’Afrique peut-être avez vous une expérience à nous racontez à ce sujet. =)
Jerome Hoarau
Merci @leilapons:twitter pour cet article !
Pour ma part je n’ai pas une grande expérience sur l’Afrique, mais j’ai pu aller plusieurs fois à Madagascar et les enjeux sont énormes en matière de développement durable : http://www.pourquoi-entreprendre.fr/2010/09/08/lentrepreneuriat-a-madagascar/
Déjà en matière de développement tout court, il manque de la stabilité politique et de la croissance économique pour absorber la croissance démographique galopante.
De même, au niveau environnemental, la culture sur brûlis me semble être une catastrophe pour cette belle île. Les sols sont ravagés et deviennent arides en quelques années seulement.
Au niveau sociétal, l’instabilité politique de l’île est un véritable frein au développement étant donné que les investisseurs étrangers ont peur de s’y installer.
Au niveau social, Madagascar fait partie des pays les plus pauvres du monde, et leur développement social en souffre malheureusement…
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Jérôme @jero974:twitter