Les NTIC au service du développement durable

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Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) ont un impact controversé sur l’environnement. D’une part, des impacts positifs comme la dématérialisation, permettent de diminuer la consommation de papier. D’autre part, on constate des impacts négatifs, notamment liés à la production du matériel électronique et au maintien des infrastructures portant ces nouvelles technologies (Déchets électriques et électroniques (DEEE), consommation énergétique, terres rares…).

Dépassant ce débat, les NTIC peuvent se mettre au service du développement durable, avec un rôle positif sur l’environnement ou sur la société.

Les NTIC appliquées aux transports

Véhicules routiers

Sécurité routière renforcée, fluidification du transport routier et diminution de l’empreinte environnementale des transports, voici autant de solutions pouvant être apportées par les NTIC sur la route.

–          Sécurité : les voitures intelligentes offrent de nouvelles perspectives quant à la sécurité routière. Ainsi, en Croatie, un test européen a pris place : l’équipement de véhicules d’un système wifi d’appel d’urgence pour que les secours soient prévenus instantanément en cas d’accident, avec localisation par GPS. La JSK (liée au MITI) réalise des études pour tenter de diviser par deux le nombre d’accidents mortels, de réduire les embouteillages et de diminuer les émissions de CO2 de 15%.

–          Fluidification routière : le trafic des zones urbaines se fait de plus en plus dense. Ainsi, on peut noter que les systèmes de bord, tout comme des applications grand public, permettent maintenant d’informer les utilisateurs sur l’état du trafic, les emplacements de stationnement disponibles ou encore des alternatives de transport (tramway, bus, station cyclable, etc…). Cette inter-modalité permet aux utilisateurs de diminuer le temps passé dans les bouchons et d’éviter les recherches laborieuses de places de parking.

–          Diminution de l’empreinte environnementale : au Japon, des systèmes de reconnaissance d’utilisateur installés aux péages permettent à l’usager d’être prélevé instantanément sur son compte,  tout en passant à 40km/h. La suppression de l’arrêt pour payer permet de réduire les ralentissements aux alentours des péages.

Deux logiques d’optimisation émergent de l’ensemble de ces initiatives: l’approche systèmes (top-down), permettant de collecter, analyser et mettre en place des plans d’action visant à améliorer des situations et l’approche unitaire, donnant la capacité aux usagers de choisir leur mode d’utilisation sur la base d’informations pertinentes.

Transports en commun

Les transports en commun bénéficient déjà de nombreux aménagements liés aux NTIC :  de la gestion automatisée des feux de signalisation pour les bus en cas de ralentissement de la circulation, à la localisation de ceux-ci par satellite pour accroître la sécurité des conducteurs et des passagers, en passant par l’information des utilisateurs du prochain horaire de passage de leur bus. La RATP a notamment mis en place une application pour connaitre depuis son smartphone la situation du trafic en temps réel.

Les NTIC appliquées aux causes environnementales

Les NTIC s’inscrivent à la fois comme outil et comme média au service des causes environnementales.

Les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux ont révolutionné la circulation de l’information : diffusion rapide et large permettant d’informer et de sensibiliser des citoyens du monde entier en un temps record. Ainsi, Facebook et Twitter offrent la possibilité de suivre les initiatives d’associations internationales (WWF, Amnesty International, la Croix Rouge etc.), avec leur impact global ou ciblé, mais aussi des associations plus locales.
Les petites structures ont trouvé en Facebook un moyen de diffuser leurs messages et de se faire connaitre par le bouche à oreille et les fameux « like ». Dorénavant, nous pouvons suivre les causes qui nous touchent, comme être touchés par des causes dont nous n’avions pas conscience peu de temps auparavant.
Les réseaux sociaux permettent de partager des contenus et des vidéos « virales » extrêmement rapidement.

Les vidéos virales


Ces fameuses vidéos ont un impact impressionnant. Ainsi, Greenpeace est devenu un exemple incontournable de ce phénomène. Cela permet de frapper fort et vite pour se faire entendre. Dans un premier temps, Greenpeace entre en contact avec les entreprises concernées afin de les prévenir à propos de leur démarche environnementale. Si l’association ne recoit aucune réponse jugée appropriée,  l’offensive est lancée. On se souvient ainsi de Kit Kat, décriant l’huile de palme au travers de l’Orang Outang, ou bien encore Mattel, avec Barbie et la déforestation.

Les pétitions

Depuis internet, on l’a compris, les messages passent vite, les pétitions aussi.

Aujourd’hui, nous avons tous la possibilité de signer des pétitions contre les forages de gaz de schiste, contre la vente de chiens et de chats en animalerie, contre le barrage de Belo Monte etc.
Je suis, vous êtes, nous sommes tous acteurs pour aider et supporter des populations et des causes L’impact d’une pétition est fort: ce n’est pas parce que nous ne sommes pas là physiquement, que nous ne pouvons pas supporter une cause à l’autre bout du monde.

Des idées ingénieuses


Des idées émérites sont nées. Par exemple, le site www.africam.com offre l’opportunité de voir via des webcams situées dans quatre réserves africaines des animaux en direct. Au-delà de son intérêt récréatif, ce système a permet l’émergence d’un partenariat fort : Africam + WWF = #killthetrade, un mouvement mettant en exergue un braconnage de plus en plus organisé, ayant fait décroitre récemment la population d’éléphants, de rhinocéros et de tigres. Ainsi, en visionnant les zones couvertes par ces webcams, tout utilisateur peut participer à ce mouvement de surveillance des réserves. Les captures d’écran, directement publiables sur les réseaux sociaux, participent à la propagation de cette problématique et à la mise en lumière de la situation désastreuse de ces animaux.

Des preuves de déforestation illégale ont été apportées par des images satellites et sont à l’origine d’un procès contre les entreprises brésiliennes d’exploitation bovine. Les images ont mis en exergue la disparition de plus de 3500 hectares de la forêt du Grand Charco au Paraguay, mettant en danger l’un des derniers refuges de la tribu des Ayoreo-Totobiegosode vivant en autarcie. Le Groupe de Soutien pour les Totobiegosode (GAT) a ainsi porté plainte, avec le Ministère de l’Environnement paraguayen, contre les compagnies brésiliennes River Plate et BBC S.A.

Les utilisations des NTIC ont de nombreux impacts sur l’environnement et la société. A nous de les utiliser à bon escient pour continuer à nous développer de manière pérenne.

Sources

http://fr.euronews.com/2012/07/26/la-voiture-intelligente-au-service-de-la-securite-routiere/

http://graduateinstitute.ch/aspd/wsis/DOC/206FR.PDF

http://www.greenit.fr/article/outils/les-ntic-au-service-des-forets-3679

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AUTEUR

Jérôme HOARAU

Fondateur de Pourquoi-Entreprendre.fr, co-fondateur de La-Semaine.com et de creapreZent.fr, coach Efficacité Professionnelle et Parler en Public. Je suis l'auteur de plusieurs ouvrages dans le domaine de l'efficacité professionnelle et du leadership que vous pouvez retrouver ici : Livres Efficacité Professionnelle et Leadership.

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