Il est peu courant que nous parlions d’une ville en particulier. Mais cette actualité nous semblait être pertinente à partager : une commune est en train de se battre contre le gouvernement actuel pour sauver son environnement.
C’est ainsi que le maire de la ville de Neuilly-Plaisance, Christian DEMUYNCK, adresse un message public contre le saccage de la Forêt du Plateau d’Avron.
Mais que s’est-il passé ?
En 1963 : RTE (Réseau de Transport d’Electricité) construit une ligne à haute tension passant au-dessus de Rosny-sous-Bois et du Plateau d’Avron, à Neuilly-Plaisance. Un pylône est alors installé dans une propriété privée, contrairement à ce qui était prévu par la Déclaration d’Utilité Publique.
Suite à une demande du propriétaire du terrain qui se voit imposer un pylône chez lui, le Tribunal de Grande Instance de Bobigny (arrêt du 1er mars 2007), la Cour d’Appel de Paris (arrêt du 2 juillet 2008) puis la Cour de Cassation condamnent Réseau de Transport d’Electricité (RTE) à déplacer le pylône.
Depuis 2008, RTE discute avec la ville pour trouver des solutions, comme enfouir les fils sous terre, mais cette dernière trop coûteuse a été rejetée.
En 2012, l’Etat tranche contre l’avis de cette commune pour le déboisement d’une partie de cette forêt classée pour poursuivre les travaux d’aménagements électriques. Des espèces animales et végétales sont ainsi mises en danger.
La ville de Neuilly-Plaisance continue de recourir à différents tribunaux, allant jusqu’au Conseil d’Etat, qui rejette la demande en novembre 2012 car entre temps, RTE a mis les bouchées doubles pour terminer les travaux avant le jugement.
Aujourd’hui il est trop tard pour cette forêt. Mais la mairie de Neuilly-Plaisance aimerait sensibiliser autour de ces situations administratives et juridiques qui peuvent échapper aux citoyens.
Elle aimerait aussi sensibiliser sur les jeux de pouvoir qui peuvent provoquer ce type de déconvenues.
Enfin, malgré 2000 signatures à une pétition contre cette déforestation, les médias traditionnels n’ont pas partagé cette information (hormis Le Parisien). Cette communication potentielle aurait pu influer sur les pouvoirs publics. D’où cet enjeu de communiquer le plus tôt possible et faire des vagues pour stopper ce type de ravage sur l’environnement que peut subir une commune.
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