[social-bio]
Je vous présente aujourd’hui Thomas Piettre Leclair, un entrepreneur innovant et impliqué dans le développement durable ou plutôt l’éco-développement. Pour en savoir plus, je vous invite à lire cette interview authentique !
Quel est votre parcours personnel ?
Etudes littéraires et de science politique, puis entré dans l’univers de la communication par hasard, d’abord au service presse du Quai d’Orsay, puis chez un équipementier automobile, puis chez PSA Peugeot Citroën, où je suis resté 7 ans avant de créer ma propre agence en Languedoc Roussillon en 2005.
Pourquoi l’entreprenariat en éco-developpement ?
L’idée de créer une agence spécialisée dans la communication dite responsable est née de l’opportunité que j’ai eue chez PSA de mener à bien des projets d’envergure sur le thème du « développement durable », et d’une réflexion, formalisée en 2006 dans un livre blanc dans un contexte où on ne pouvait plus croire en un progrès par les seules lois économiques.
Les changements de comportements ne se décrètent pas, ils se suscitent. C’est l’objet de notre métier.
Qu’est ce que ComOnLight ?
Com On Light est une agence conseil en communication et en « développement durable » Concrètement, nous accompagnons les entreprises, associations et collectivités dans la conception, la réalisation et la valorisation de leurs engagements et projets écocitoyens.
L’art et la manière de concevoir, réaliser et valoriser des projets écocitoyens efficaces est le cœur de notre métier, c’est le fil directeur de nos conseils, outils et formations.
Pour cela, nous sommes organisés en 4 pôles complémentaires :
- Communication : nous proposons les services d’une agence de communication 360° et avons développé une forte expertise dans l’implication des publics internes / externes autour de thématiques responsables.
- Eco-développement : accompagnement et conseil en stratégie RSE et stratégie carbone.
- Formation : nous prenons soin de privilégier le transfert de compétences et avons développé une offre de formation particulièrement développée, dans les domaines de la communication, du web, du graphisme, de l’éco-développement et des stratégies carbone.
- Sensibilisation : nous éditons des supports de sensibilisation éco-conçus (Agenda Ecocitoyen,Calendrier Ecocitoyen,Agenda pour le Climat, Exposition numérique) et personnalisables pour aider leurs utilisateurs.
Quelles sont les valeurs de votre cabinet ?
L’efficacité : livrer des conseils, outils, stratégies, formations… efficaces, qui contribuent réellement à l’atteinte des objectifs économiques, sociaux et environnementaux de nos clients. Une valeur ajoutée réelle et mesurable, tel est notre premier engagement.
Le tact : Le tact, c’est plus que la forme. C’est l’attention portée à autrui et à son environnement. Elle laisse souvent plus de « traces » que le message proprement dit. Raison pour laquelle nous y apportons une attention particulière, par le soin du détail, de l’exactitude et de l’émotion.
Nos actes « parlent » suffisamment pour que nous n’ayons pas besoin d’affirmer que nous nous soucions de l’environnement et des générations futures.
A noter : si le « respect de l’environnement » ou l’ « attention portée à l’humain » n’apparaissent pas expressément dans nos valeurs, c’est que nous pensons qu’il est à la fois vain et contre-productif de nous en réclamer. Ils sont un fil directeur et sont pour nous des impératifs non négociables, le plus efficace est de montrer qu’ils tendent à devenir la norme en ne les citant pas.
Quels principes responsables appliquez-vous au quotidien ?
Quelques actions concrètes, au-delà des éco-gestes de bon sens (impressions limitées, sur papier recyclé labélisé, en mode brouillon recto-verso, ampoules basse consommation, choix de matériels informatiques labélisés…).
Notre choix d’un lieu d’implantation en pleine nature n’est pas anodin, au bord du Vidourle, c’est un observatoire privilégié d’une biodiversité luxuriante et facteur, nous le pensons, de bien-être et de créativité.
Nous avons aussi pris le parti de la réduction de l’impact environnemental de notre activité (choix d’un véhicule de fonction hybride, transports en commun systématiquement privilégiés, transport aérien proscrit).
Nous reversons 5% des bénéfices générés par la vente de nos outils de sensibilisation à : L’Avisé et La Revue Durable.
Nous sommes membres du collectif Les Publicitaires Eco Socio Innovants oeuvrant pour une communication plus responsable.
Quelles innovations majeures avez-vous apporté à votre secteur ?
L’Agenda Ecocitoyen est le seul agenda sur le « développement durable » ayant un contenu éditorial aussi riche et pratique sur le sujet (des infos pratiques sur de nombreux sujets concrets : covoiturage, autopartage, congés solidaires, tourisme responsable, labels et certifications fiables, etc.).
De même, il n’existe aucun équivalent à notre Agenda pour le Climat, alors que toutes les enquêtes montrent que les Français se plaignent d’un manque d’informations leur permettant de comprendre et d’identifier ce qui est vraiment efficace en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Mi 2011, nous avons réalisé une enquête sur la perception du développement durable en France, qui a montré que nous avons tendance à surévaluer notre capacité à nous engager dans des gestes écocitoyens.
Nous avons étudié non pas les comportements déclarés des Français, mais leurs comportements perçus… par eux-mêmes. Le résultat est sans appel : s’ils étaient par exemple 87% à déclarer en 2008 « économiser l’électricité » (enquête TNS Sofres Les Français et le développement durable, 2008), ils ne sont que 28% en 2011 à penser que les Français « le font en majorité, régulièrement ou systématiquement » (enquête Com On Light, 2011, notre dossier presse).
Considérant que les résultats de cette enquête étaient susceptibles de faire avancer le niveau de connaissance de nos confrères nous les avons partagés largement et gratuitement, et ce bien que nous ayons entièrement auto-financés l’enquête. Nous avons reçu les félicitations de responsables développement durable et personnes politiques suite à la publication de l’enquête.
Quels axes d’amélioration avez-vous identifié dans votre activité ?
Concernant notre cœur de métier, nous avons identifié de nombreux freins et facteurs d’implication favorisant l’adoption de comportements éco-responsables. Nous publierons prochainement un livre blanc analysant et décrivant les bonnes pratiques en la matière et aidant les professionnels à accroître l’efficacité de leurs campagnes d’information / communication / sensibilisation. Il serait trop long de lister et développer ici l’ensemble des axes d’amélioration identifiés en la matière.
Concernant notre propre activité, nous constatons que nous n’arrivons pas à tenir des horaires hebdomaires de 35h, nous les dépassons régulièrement. C’est certainement en partie inhérent à notre activité, mais nous essayons aussi d’identifier les pistes d’organisation qui nous permettraient de mieux lisser notre charge de travail.
Quelle est VOTRE définition du développement durable sans utiliser les mots [environnement, développement et besoins] ?
Une activité, individuelle ou collective, privée ou publique, qui nous relie aux autres et à notre environnement, améliorant notre bien-être psychique et affectif, ainsi que notre capital social et culturel, avant notre confort matériel.
A vrai dire l’expression développement durable nous paraît désormais peur pertinente comme je l’ai spécifié en ce début d’interview nous préférons le terme d’éco-développement.
– Parce qu’elle a légitimé des stratégies à la « durabilité » discutable
– Parce que les entreprises ont surinvesti ce champ thématique et lexical dans leur communication, à tel point que seuls 16% des Français font désormais confiance aux informations émanant de leur part en la matière (voir notre enquête)
– Parce que le progrès ne nous semble pas nécessairement aller de pair avec la poursuite d’une croissance économique, même écologiquement soutenable : la question se pose de savoir si la croissance peut être écologiquement soutenable. Ce n’est pas le « développement » (même durable) ou la « croissance » (même verte) qui devraient être l’objectif premier de nos gouvernants et chefs d’entreprise. Mais notre bien-être et celui de nos (petits) enfants. Et il n’est pas certain que celui-ci passe par une consommation accrue (condition sine qua non d’une poursuite de la croissance ou du développement).
– Parce qu’elle est ambigüe : alors qu’elle est censée signifier un développement écologiquement soutenable, son sens glisse parfois subrepticement vers « un développement qui dure », ce qui est évidemment un contre-sens.
Je vous remercie de m’avoir accordé cette interview et espère qu’elle suscitera des idées auprès de nos lecteurs.
Si cet article a fortement suscité votre intérêt et que vous disposez de compétences en graphisme/webdesign avec une forte appétence pour le commercial, n’hésitez pas contacter l’entreprise !
Thomas Piettre
Pour jouer parfaitement le jeu, j’aurais du remplacer « environnement » par « nature » à votre question. Ca m’a échappé ! désolé.